Fontaines disparues.
Parmi les fontaines aujourd’hui disparues, il faut distinguer les fontaines publiques des fontaines privées.
Au niveau des fontaines publiques, on peut également faire la distinction entre celles coulant en continu et celles le faisant par intermittence. En d’autres mots, les bornes fontaines.
Dans son ouvrage, André Peyriat propose un plan, un peu grossier, du 18ème siècle. Ce qui fait que vous en trouverez une version redessinée, ci-dessous. Sur ce dernier apparaissent deux fontaines (publiques) dont il n’y a plus aucune trace aujourd’hui. La première est au faubourg de Planque, juste en aval du pont routier. L’autre est sur l’Agal, place de la mairie, à l’opposé de la fontaine des griffons.
Les faubourgs de Croix-Haute, de l’église et Mandiargues sont quant à eux hors champ du plan.
Par ailleurs, le cadastre Napoléonien (1812) montre un grigri qui semble indiquer qu’il y avait une fontaine rue de la Baume. Le même graphisme que les fontaines de Villaret et du Planas est utilisé pour le définir.
Le fait que la fontaine soit précisément là où passe l’eau en provenance du Mas d’Icard semble étayer cette hypothèse.
Au niveau des parcellaires, on note une sensible évolution entre le plan de 1693 et le cadastre actuel. On construit, démoli, pour reconstruire plus grand, la plupart du temps.
On voit, par exemple, qu’une Maison Dadre ou un Hôtel Conduzorgues n’existent pas encore en 1812. Dito pour la Maison Servel-Falguière.
Par ailleurs, on note que des traboules [1] sont progressivement comblées. Par exemple, celle de la Cure ; ce qui permet de comprendre que la Cure était égoutière de la fontaine de la Canourgue.
Toujours au niveau de l’îlot des égoutiers de la fontaine de la Canourgue, on voit que les deux passages, au nord-ouest, ont disparu. Ceci laisse supposer que la maison dite d’Atal de Bousquet a, elle aussi, été construite au 19ème siècle ; à moins qu’il y eût un porche au droit de l’actuelle boucherie Fredo.
La Maison dite Servel-Falguière est le parfait exemple d’une propriété où la fontaine – celle dans la cour, car il y en a deux – n’a pu être que déplacée, voire provient d’une autre propriété.
Pour ce qui est des bornes-fontaines disparues, il y en avait une rue Fondeville, une autre au croisement de la rue du Peirou et celle des Treilles [2] et, une dernière en contrebas de l’actuelle rue Maurice Bertrand.
- Passage étroit qui traverse un pâté de maisons, des cours d’immeubles.
- Rue renommée Roger Broussoux, après 1945.
Jeroen van der Goot mai 2024