de Saint-Hippolyte du Fort ... et du monde
Ayo au Nîmes Jazz Festival 2024

Nîmes Jazz Festival, on en redemande

Une soirée d'ouverture de Festival comme on les aime, conviviale et chaleureuse.

Vendredi 20 septembre c’était le lancement du 18ème Nimes Métropole Jazz Festival, la Gazette était présente.

Petite et ne payant pas de mine, la salle des fêtes de St-Géniès de Malgloirès s’est révélée chaleureuse, et avec une bonne acoustique. C’est assez rare pour être souligné.

Autre plaisir des sens, la dégustation d’un (délicieux) sandwich au foie gras de la ferme du Gubernat ! Bravo aux organisateurs* d’avoir sélectionné d’excellents producteurs, le vin du Château de la Tuilerie en faisait également partie.

D’entrée, Muyiwa Kunnuji place la barre assez haut avec son Afrobeat à la Fela Kuti. Avec son chapeau jaune vif et sa chemise bleu Majorelle, il ne faudrait pas s’y tromper : c’est un véritable trompettiste. Admirablement soutenu par une section rythmique d’enfer et un keyboard très présent, dansant sur place dans une sorte de balancement africain vite repris par tout le public. 

Dommage, pas assez d’espace pour les improvisations, on aurait aimé voir le bassiste se lâcher un peu ?

Et après est arrivée Ayo.

Autant le dire, je n’étais pas emballée par cette belle chanteuse tourmentée que le tube “Down on my Knees” avait rendue célèbre.

Avec une voix à la Tracy Chapman, Ayo est une liane, grande, fine et élégante. Parfois elle replie ses longs bras comme le ferait un oiseau blessé, ou les ouvre largement pour prendre son envol.

C’est exactement le ressenti de sa musique, une alternance de détresse et de plénitude avec des accélérations vocales foudroyantes et des reflux au calme sensuel.

Les deux musiciens (Vincent Bidal au piano et Laurent Vernerey à la contrebasse) qui l’accompagnent joliment flirtent volontiers avec le jazz : Ayo a su instaurer une belle complicité pour un trio d’excellence.

“Ni très bonne guitariste, ni très bonne chanteuse” (c’est elle-même qui le dit !) son point fort est de ne jamais laisser indifférent. Le public est tombé sous le charme, moi la première … Standing ovation.

J’ai gardé le meilleur pour la fin : le superbe jeu de lumières en véritable osmose avec la musique. Et le son alors ? Parfaitement équilibré, et pour une fois pas trop fort, coup de chapeau aux techniciens ce soir là.

Nimes Métropole Jazz Festival ? On en redemande … ça tombe bien, encore 4 semaines de programmation Jazz autour de Nîmes.

Muriel Maire 21 septembre 2024

Photos Hugo Snellen

*Association Jazz 70 et Nimes Métropole

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