de Saint-Hippolyte du Fort et d'ailleurs
L'Eau et la terre

L’eau et la politique de l’autruche

PFAS, les polluants éternels.

Selon le niveau d’exposition, certaines PFAS (1) peuvent être associées à des effets sur la santé comme : la diminution de la réponse immunitaire à la vaccination, le débalancement des lipides dans le sang comme le cholestérol, la baisse du poids de naissance et l’augmentation du risque de cancer du rein.

En octobre dernier, le directeur général de l’ARS (2) Occitanie a adressé un courriel confidentiel à ses cadres, leur suggérant fortement de préférer l’eau en bouteille à celle du robinet. Il y évoque lesdits PFAS, qui « sont littéralement partout où on regarde ! »

Une fois relayée au Canard enchaîné, l’information a fait un tollé. Depuis l’affaire a été classée.

Le peu que révèle progressivement la boîte de Pandore, c’est qu’on s’attaque à un sujet au moins aussi gros que le CO2 et équivalent, avec un coût de dépollution stratosphérique.

À l’échelle mondiale, l’ONG suédoise ChemSech estime la dépollution à plus de 15 000 milliards d’euros.

Comme le révèle l’ONU, le marché de l’eau, conditionnée en bouteille plastique, est en forte expansion.

Quand on dit que les PFAS sont « littéralement partout où on regarde ! », c’est bien partout. Inclus dans les tréfonds du corps humain.

Que ce soit en France ou aux Etats-Unis, près de 100% des échantillons testés en font apparaitre. Comme pour le Bisphénol A.

Étant donné que les PFAS sont utilisés dans de très nombreux secteurs, bannir les PFAS reviendrait à très sérieusement compromettre l’économie mondiale – la question de l’impact sanitaire étant laissée de côté et à la charge du contribuable.

Pour justifier d’une utilisation aussi systématique des PFAS, les industriels invoquent leur caractère essentiel dans la fabrication de leurs produits. Or ChemSech a récemment tenté de démontrer que seulement 8% peuvent être considérés comme véritablement essentiels, la part restante pouvant faire l’objet de solutions alternatives.

  1. PFAS, aussi appelés polluants éternels. On en compte quelque 1 400.
  2. L’ARS est établissement public régional en charge notamment du contrôle sanitaire.

Crédit image : Adobe Stock

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Jeroen van der Goot février 2024

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