de Saint-Hippolyte du Fort ... et du monde
Soirée d'ouverture

Jazz sous l’Arganier : 27 décembre 2024

27 décembre à Essaouira, un concert gratiné à Dar Souiri !

C’était la soirée d’ouverture du 8éme festival Jazz sous l’Arganier, la Gazette était là.

Lieu magique s’il en est pour déguster de la musique vivante, sous le dôme du patio majestueux (et sous le regard non moins majestueux du roi du Maroc). Guère imaginable en France, un concert de Jazz sous l’égide de qui vous savez…

Un concert gratiné donc, c’est le mot juste : les VIP sur les deux premières rangées, dont notre ancienne ministre de la culture, Mme Azoulay, et son père. Et tous les autres, l’air plus ou moins important…

Ça démarre fort avec du jazz fusion mâtiné de G’naoua. Dommage, je n’apprécie guère cette musique lancinante, très masculine, au rythme hypnotique chik-ka-chick chick-ka-chick mais je reconnais la virtuosité des musiciens. Le percussionniste (à gauche) s’exprime sur une espèce de mappemonde verte qu’il fait résonner avec le poing :  un son grave et prenant.

En contrepoint des instruments traditionnels G’naoua Jullian Belbach joue du Ngoni. Cet instrument d’Afrique de l’Ouest a la particularité de se jouer à l’envers, tourné vers le musicien dont on ne voit pas les mains. Belles sonorités.

Ajoutez à ce panel guitare et violon électriques ! Ce dernier, Quetzal Guerrero particulièrement expressif m’a emballée. 

La seconde partie fut splendide : le balafonniste Aly Keita se démenait comme un beau diable avec un phrasé très contemporain. Curieux de parler de phrasé pour cet instrument traditionnel africain mais le son en était inhabituel : en effet un balafon chromatique offre une plus grande flexibilité musicale car il reproduit toutes les notes de la gamme occidentale. Plus accessible à nos oreilles formatées.

Mais la plus grande surprise vient de l’excellent bassiste Roberto Badoglio,  italien d’origine et formé à Berkley : Pastorius a dû se retourner dans sa tombe ! Imaginez donc une basse 8 cordes, la richesse d’improvisation que cet instrument démesuré peut produire ?  A la batterie Marcel Van Cleef, un Hollandais venu d’Allemagne très présent, au jeu hyper précis, une horloge.

Standing ovation.

Muriel Maire janvier 2025

Photos Hugo Snellen

Soirée du 28 décembre >

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