Un livre jubilatoire de Marco Parenti.
Je tiens ça de mon père : un fromage ne doit pas être coupé n’importe comment.
Quand je vois de tristes plateaux arriver avec des fromages desséchés où il ne reste plus guère qu’une vieille croûte miteuse, ou alors des fromages répandus, avachis, ayant perdu toute dignité … je bondis.
Car voyez-vous, c’est un art de vivre : un fromage rond se coupe comme une tarte et une part de fromage en triangle se coupe … en triangles justement.
Un morceau de comté, par exemple, s’il peut s’attaquer par “la pointe” doit impérativement s’équilibrer ensuite par de subtils retraits successifs laissant autant de pâte que de croûte. Et ce, jusqu’à la fin.
Même chose pour une portion de roquefort, il est hors de question de commencer par le bord et de continuer bêtement jusqu’au papier. En triangles là aussi.
Quand ce petit livre “L’Art de couper le fromage” m’a été offert, j’ai jubilé. Enfin !
Et même si l’humour est toujours présent entre les lignes, Marco Parenti y parle de choses sérieuses et commence son texte par un titre prometteur :
“De l’importance de bien couper le fromage”. Tout un programme.
A la fin du bouquin, quelques conseils pour bien assortir fromage, pain et vin.
Evidemment on parle ici de vrai pain d’artisan boulanger – et non pas cette horreur industrielle vendue en super marché, usurpant le nom de baguette.
Qui a déjà dégusté une véritable baguette dorée, croustillante et à la mie généreuse saura de quoi il est question.
Autre précision : un vin de terroirs aura plus de caractère qu’un simple vin de cépages aux arômes pré-formatés, même servi dans le verre adéquat !
Je vous recommande donc la lecture de ce merveilleux petit livre* paru aux éditions Déséris en 2000.
Lady Crossing juin 2025
*N° ISBN2-911328-00-0