de Saint-Hippolyte du Fort ... et du monde
Chaussée Mirial (aval)

Moulins cigalois (03) / le moulin Mirial 2

Le Moulin Mirial 2ème partie.

Quand le Moulin Mirial a-t-il cessé son activité ? On pense tout de suite à la colossale rampe qui monte à feue la gare, créée en 1872.

Toutefois, à voir les erreurs d’interprétation au droit du cadastre Napoléon (1812) (1), on peut également estimer que le moulin ait déjà subit un changement de destination, ne faisant plus appel à l’eau.

Mais voilà que notre monstre du loch Ness apparait, avec tout le décorum, sur un plan des Ponts et chaussées de 1851 (2). Ainsi équipé – ou presque, il répond également présent en pleine crise économique mondiale (1929), sur le plan correspondant à une des tentatives de couverture de l’Agal. Là où il semble définitivement disparaitre des écrans radar, c’est en 1937.

Le Moulin Mirial a peut-être été le premier ouvrage du genre, chez nous. Si, malgré les difficultés d’accès, le Moulin de Planque a pris le relais, c’est que, hormis la force motrice, fiable et efficace, dont il bénéficiait, ce dernier n’était pas tributaire des utilisateurs de l’Agal.

Au niveau de l’activité du Moulin Mirial, on a seulement consigné celle vouée à la tannerie. Mais, étant donnée sa parcelle propice à la culture du blé, on se doute que ce n’est pas la puanteur, dégagée par les peaux macérant à longueur d’années, qui ait justifiée la mise à l’écart de l’établissement. Sans quoi les mégisseries, de type Bourguet, ne seraient pas en ville.

Par ailleurs, si on s’y réfère en termes de moulin, plutôt que tannerie, c’est qu’on y a bien un temps mouliné quelque chose.

Pendant l’épidémie de peste (1529), le moulin des Graves n’aurait servi qu’à la production de farine des habitants de Mandiargues (2). Si tel est le cas, on peut penser que celui de Mirial ait rendu le même service, aux habitants du secteur dans lequel il s’inscrit.

À l’heure où l’OMS considère que la peste fait son retour sur le pourtour méditerranéen, nous devrions rapidement nous poser les bonnes questions.

  1. Cadastre établi entre 1809 et 1866, pour lequel les planches consacrées à St-Hippolyte datent de 1812.
  2. Marthe Moreau : Le Vidourle – ses villes, ses moulins et ses ponts (1992).

Jeroen van der Goot mars 2024

(A suivre)

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