La limite planétaire a été dépassée en 2022.
Le 25 novembre, France Info titrait une de ses rubriques “Traité mondial contre la pollution plastique : on vous explique les enjeux autour des négociations”.
Car si tout le monde est à peu d’accord pour admettre que les plastiques représentent une réelle menace pour l’environnement, la biodiversité et la santé humaine, deux camps s’affrontent : l’un pour freiner la production … l’autre pour la poursuivre !
On se doute que ces derniers sont les pays producteurs de pétrole qui anticipent la remise en question des énergies fossiles et la disparition des moteurs thermiques à plus ou moins long terme.
Face à ce constat, le lobby des entreprises du secteur pétrolier pousse donc pour une amélioration du traitement des plastiques : des dizaines de milliards de dollars ont déjà été investis. C’est donc un business comme les autres, dont on attend un retour sur investissement, le plus juteux possible.
Le principe des “3R : réduire, réutiliser, recycler” suppose d’abord une diminution drastique de la production des plastiques, leur réutilisation passant par un changement des comportements (pas évident) et le recyclage par une adaptation de tous les pays au tri des déchets. Sans parler des problèmes techniques loin d’être résolus.
Alors quand on sait que seuls 9% des plastiques mis en circulation finissent recyclés, on est loin du compte …
Un cinquième et dernier cycle de négociations du comité de l’ONU s’est ouvert à Busan, en Corée du Sud. On attend un texte fort pour entériner la réduction de la production de plastiques à l’échelle mondiale, selon la “coalition de la haute ambition”, dont la France fait partie.
Merci la France, pourtant en retard dans le traitement de ses déchets !
Sans parler du compostage obligatoire depuis le 1er janvier 2024 et dont le dernier site collectif à St-Hippolyte a été purement et simplement supprimé cet été.
Muriel Maire 27 novembre 2024
Illustration : Photo Daniel Ramalho / AFP pour Libération que je remercie pour cet emprunt.