Fontaine de la Canourgue.
Cherchez l’erreur… Sur la photographie ci-dessus, la stèle de la fontaine de la Canourgue n’est clairement pas semblable à celle d’aujourd’hui. Elle parait même être à claire-voie.
Mais à regarder les cartes postales de la même époque, on comprend qu’il n’en est rien.
À aujourd’hui voir les joints, tartinés comme par des cochons et visibles par temps de pluie, on peut se demander si la stèle n’était pas déjà endommagée en 1900. De ce fait, on l’aurait enduite à la chaux, avec deux teintes afin d’en accentuer les modénatures.
Les différentes cartes postales montrent par ailleurs que les becs verseurs ont été remplacés par des ouvrages simplifiés.
Des photos de la même époque, on comprend aussi que le coq a été rapporté au début des années 1900. La boule en tête de stèle est effectivement tantôt chauve, tantôt surmontée du coq actuel.
Quant à elle, la fleur de lys mentionnée dans le Plan cigalois – II : Roméo et Juliette, version cigaloise, n’apparait nulle part.
Pour le reste, c’est bien la même fontaine.
Des trois petites demi-sphères apparaissant sous chacun des becs verseurs, on peut effectivement estimer que les fleurs, ou ail d’ours, cachaient un grillage destiné à empêcher les pigeons d’aller se nicher sous la stèle. D’ailleurs, les sphères apparaissent clairement sur certaines photos de cette époque.
Au niveau du bassin, on note que le polygone est irrégulier, sur sa face est. C’est précisément là qu’il y avait les prises d’eau des égoutiers de la fontaine. C’est-à-dire l’alimentation des fontaines privatives du quartier situé légèrement en contrebas.
Remerciements : Patrice JEANJEAN, tant pour la photo, ici recadrée et colorisée, que pour nous avoir rendu attentif à ce nouveau mystère.
Jeroen van der Goot mai 2024