Le chaînon manquant.
La base de données Mérimée, qui recense les monuments historiques de France, signale que la maison aujourd’hui connue sous le nom de maison Perrier a appartenu – et peut-être même été construite -par la famille Du Bousquet de Florian.
Hier, nous évoquions l’un de ses occupants : Louis François Alexandre Du Bousquet de Florian (1781–1851), mort à Saint-Hippolyte-du-Fort, dans la Grand’Rue. Généanet le décrit comme “noble” et “propriétaire foncier”.
Parmi ses trois filles, seule l’aînée semble s’être mariée : en 1840, elle épouse Jean Auguste Étienne Soulier, avocat et propriétaire du château de Planque.
En supposant que l’une d’entre elles ait conservé l’usage de la demeure familiale, on peut imaginer qu’elle y soit restée jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Le flambeau semble ensuite avoir été repris par Paul Casimir Dhombres, désigné sur Généanet comme “propriétaire, cultivateur et marchand de tabac”. Un nouveau chapitre s’ouvre alors pour la maison.
C’est par le mariage de sa fille, Marcelle Judith Dhombres, avec Louis Jules Perrier – limonadier, boulanger, liquoriste et marchand de charbon – que la demeure entre dans le giron de la famille Perrier.
Louis Perrier meurt prématurément en 1951. Sa veuve lui survit jusqu’en 1986 ; son nom figure dans les deux listes d’égoutiers de la fontaine de la Canourgue.
Plus récemment encore, la petite-fille de l’amiral Sap se souvenait que “Loulou” – leur fils, Louis Paul – rentrait chaque soir chez lui dans un froissement de tôle, dans la Grand’Rue, où sa femme, elle aussi, lui a survécu… jusqu’en 2018.
À l’origine, cette recherche visait simplement à dater les deux listes d’égoutiers dont nous disposons. Si elle ne répond pas précisément à cette question, elle permet néanmoins de reconstituer le fil de l’histoire : celui d’une maison aux deux fontaines et aux ferronneries signées Auguste Mayer, témoins silencieux du passage des Bousquet aux Perrier.
Photos reproduites avec l’aimable autorisation des propriétaires
Jeroen van der Goot juillet 2025