Ecologie et biodiversité cigaloise.
Un couple de loutres s’est assez discrètement installé en-face de la Porte de l’Abreuvoir, vers l’An 2000. C’est en tout cas le moment où on l’a en premier aperçu.
C’est intéressant de noter que cela coïncide avec la réapparition des loutres ailleurs en France et en Europe.
On pense que c’est dans le tunnel passant sous le Vidourle que vit le couple, et où il se serait tout récemment reproduit.
À voir des loutrons remonter le Vidourle jusqu’à la panssière de Planque, et maintenant aussi le moulin d’Espaze, on pourrait penser qu’ils s’acclimatent peu à peu à notre environnement.
Près de 25 années se sont écoulées depuis leur arrivée. Or l’espérance de vie d’une loutre serait de l’ordre de 5 voire 10 ans, selon qu’elle vit en liberté ou en captivité.
D’où nous vient le couple pionnier et qu’est-ce qui l’a amené à migrer jusqu’à nous ? À combien s’élève en réalité leur population ?
C’est à se demander si les loutrons que nous voyons batifoler, ici et là, ne seraient pas des chenapans faisant l’école buissonnière.
La loutre partage apparemment son écosphère avec, notamment, le castor. Ce qui parait cohérent avec ma publication d’il y a six mois “Pendant que vous dormiez !”, montrant les arbres fruitiers du moulin d’Espaze, rongés au niveau de leur collet (photos ci-dessous).
La loutre nous vient, elle aussi, de la préhistoire. Comme nombre d’espèces en directe lignée venue du fond des âges, elle constitue aujourd’hui a priori une espèce menacée d’extinction.
Pour terminer sur une note positive : la présence de loutres et de castors témoigne a priori d’une amélioration de la qualité de l’eau.
REMERCIEMENTS :
Sabine Morelet, Yves Korta, Gautier Vervoitte, Claude Ferrault, Marysianne Greffeuille, Claude Barral
ILLUSTRATIONS :
Loutre de rivière, en Amérique du Nord / Crédit photo Les animaux du futur
Castor / Crédit Photo Gilles Larnac Printemps des Castors
Jeroen van der Goot décembre 2024