Exploration des fontaines de la ville basse.
Les spéléologues s’intéressent à tout ce qui a trait à l’eau, aux sources, aux résurgences, pertes, etc…
Profitant du nettoyage du canal qui achemine l’eau vers les fontaines, deux employés de mairie, membres de l’ASC*, remontèrent jusqu’aux sources des fontaines de la ville basse.
C’est seulement après plusieurs jours de travail, dans l’eau et la boue, qu’ils y parvinrent.
Il leur fallut par ailleurs et surtout couper à la hache des milliers de racines d’arbres, qui formaient un véritable bouchon dans une galerie de 0,80 mètre de haut par 0,50 mètre de large, et cela sur 70 mètres.
Ceci leur permit de découvrir pas moins que trois sources en amont de celle que nous pensions être la seule.
Sur le tunnel au-dessus des résurgences se trouvent d’énormes dalles de pierre qui permettent de voir directement le débit de chacune d’entre elles.
Mais, sans gros travaux, les dépôts de la rivière en rive droite rendent impossible le déplacement des dalles permettant d’atteindre les sources par le haut.
On peut remarquer que ces dernières sortent très près du Vidourle, et qu’à chaque vidourlade il risque d’y avoir pollution des fontaines. D’où l’intérêt de régulièrement nettoyer les abords du Vidourle.
Ce n’est pas tout. Plusieurs habitations rejettent dans le fleuve leurs eaux usées voire aussi vannes.
Effectivement, ces vieilles demeures disposent-elles de fosses septiques ? Et si oui, fonctionnent-elles correctement ? De plus, les canalisations passant au-dessus du canal sont-elles étanches ?
Nous ne voulons pas créer de polémiques, toutefois il serait bon de revoir sérieusement ces installations.
La solution ? Faire une bretelle d’assainissement recueillant les effluents de toutes les maisons concernées, de la Tour St-Jean aux mines de Valatougès – soit une cinquantaine.
Pour finir, il faut préciser que trois fontaines publiques ne sont pas alimentées par cette source. Les fontaines de la Canourgue et du Plan sont alimentées par quatre sources au Mas d’Icard. Celle de l’Église par une source située au Pied** de Mar.
* ASC : association des spéléologues cigalois
** orthographe du texte d’origine conservée
Illustration ci-dessus : Racine pénétrant dans un conduit voire une canonnade, aussi appelée « renard ».
Nota : Jean-Jacques Bertrand et Michel Armand sont aujourd’hui tous deux retraités.
Source : L’Écho cigalois ; juin 2000.
Remerciements : Danielle Pratlong-Gal
Jeroen van der Goot 13 novembre 2024
(A suivre)