Un grand festival de jazz métissé, dans un magnifique riad marocain : Dar Souiri.
Pour sa 8ème édition, Jazz sous l’Arganier a fait fort. Nous avons assisté à trois soirées musicales inoubliables dont certains festivals de jazz en France feraient bien de s’inspirer.
Tout d’abord, le lieu : un riad de toute beauté à l’entrée de la médina d’Essaouira. Sourions devant le snobisme de certains qui se gargarisent de loger dans un riad ! C’est en fait une habitation traditionnelle marocaine disposant d’un vaste jardin intérieur, un patio fleuri autour duquel s’organise la maison. Elle dispose généralement de plusieurs niveaux pourvus de galeries.
Certainement l’habitation de riches marchands à l’origine, “Dar Souiri” est désormais le siège de l’association consacrée à la promotion de la culture et de l’histoire d’Essaouira.
Côté musique, Jazz sous l’Arganier est d’un très haut niveau musical tant du point de vue des musiciens que de la programmation*. N’hésitant pas à mélanger les genres, chaque soirée proposait deux sets aux styles très différents, allant de la musique G’Naoua au Flamenco en passant par le Mali.
Et le jazz dans tout ça ? Un groove toujours présent, des musiciens hors pair dans un kaléidoscope de cultures qui prouve s’il en était besoin que la musique est sans frontières.
Après les concerts, la scène était ouverte à tous les musiciens pour des boeufs improvisés, et chaque jour se tenait un forum, espace d’échange et de réflexion, sur le thème « l’importance du lieu, l’importance du lien”.
Notre monde actuel a bien besoin de musique vivante, et nous remercions les organisateurs d’avoir su nous faire partager ce superbe cadeau de fin d’année.
Sana Saïda !
Muriel Maire janvier 2025
*Magid Bekkas, musicien renommé, a fait de ce point de vue un travail remarquable
