Le glyphosate.
L’utilisation de cet herbicide systémique (1) remonte à l’après-guerre. Depuis, ledit (2) semencier américain Monsanto en a fait un best-seller, vendu sous le nom de Roundup.
Avant de racheter Monsanto en 2015, le groupe allemand Bayer pesait 136 milliards. Après le rachat de Monsanto pour 63 milliards, commence une descente aux enfers. À l’occasion de plusieurs procès, le groupe est contraint de verser des dédommagements qui se chiffrent en millions. S’en suit une chute boursière qui ramène la valeur de Bayer à 52 milliards, et à une valeur boursière de 55 euros, voire 83, selon les sources. Aujourd’hui, l’action cote à 30 euros.
L’autorisation de produire du glyphosate a donc beau avoir été prorogée au niveau de Bruxelles, les mécanismes boursiers feront probablement que le glyphosate ne sera bientôt plus une réalité économique.
Il est donc nécessaire pour les agriculteurs d’arrêter de pestiférer inutilement et de, rapidement, se rapprocher des anciens afin de comprendre comment ils faisaient.
Si on en est arrivé à des pratiques aussi déraisonnables, c’est afin de composer avec l’accroissement démographique. Conjugué avec d’autres courbes, parfois plus alarmantes et parfois moins, on comprend que, comme pour le CO2, nous sommes tous sous la menace d’une bombe à retardement – une de plus donc ; trois en comptant la bombe électromagnétique.
Malgré cela, Emmanuel Macron appelle à un “réarmement démographique” pour lutter contre l’infertilité.
La population française n’est pas en baisse au point de paniquer. Elle s’est juste stabilisée. À ce titre il ne faut pas confondre l’indicateur (3) conjoncturel de fécondité, calé sur référence judicieusement choisie, et nombre d’habitants bien sonnants et trébuchants.
Si on compare le taux de naissance français avec celui des autres pays européens, il n’y a pas à blêmir comme le fait Monsieur Macron.
À côté de cela, on se doute que l’espérance de vie ne va pas progresser à l’infini. Il y a forcément au moins des paliers.
Si maintenant on regarde le sujet du point de vue des perturbateurs endocriniens, on comprend que 23 % des décès prématurés, et 25 % des maladies chroniques, sont attribuables à des facteurs environnementaux – dont pollutions diverses mais aussi contexte psychologique.
Ceci semble confirmer que le problème n’est pas tellement une question de nombre de grille-pains vendus, ni d’appendices mais bien une question sanitaire.
Faisons donc comme le petit tailleur des frères Grimm : les PFAS, c’est deux objectifs en une seule et même action. Même si cela revient à se tirer une balle dans le pied au niveau de la bombe humaine.
- Herbicide non sélectif, dit total.
- Monsanto a un temps vendu des semences stériles, créant ainsi une relation de dépendance avec les agriculteurs clients.
- L’indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.
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Jeroen van der Goot février 2024