Eau en bouteilles plastiques, les effets combinés.
Dans le prolongement de son enquête sur les PFAS, Le Monde a publié une série d’articles sur l’eau, conditionnée en bouteilles plastiques.
À ce titre, le journal rapporte que, d’après une dernière étude (1), par litre d’eau bue, on ingurgite quelque 240 000 particules de plastique. Peu importe le chiffre exact, on comprend qu’il y a matière à s’alarmer.
On sait par ailleurs que, 2 heures après absorption, on retrouve des traces de nano particules dans le sang, le cerveau et au droit du fœtus – quand il y a. De la même manière, on en retrouve dans les fruits de mer, l’air, etc. « Partout ! » donc.
Tous les secteurs ne sont certes pas en relation directe avec l’eau mais, indirectement, toujours. Donc, avant de plébisciter des entreprises comme Patagonia (2), 3M, BASF, Bayer et autres Du Pont de Nemours, il convient de méditer dans des endroits aussi incongrus qu’à côté de son lave-linge.
Ce que l’on sait depuis peu, c’est que certains grands groupes ont grugé leur clientèle, en dérogeant à la règlementation en vigueur. Dont les groupes Sources Alma (3) et Nestlé (4). Le tout sur fond de croissance à deux chiffres.
Toujours soucieux de préserver son image de marque, du fond de son petit nid douillet, Nestlé s’est rapproché du gouvernement français.
La branche française représentant quelque 2 000 emplois, comme pour le nucléaire c’est, une fois encore, en haut lieu qu’on décide de revoir certains seuils d’acceptabilité.
Au droit de la filière de l’automobile traditionnelle, les véhicules électriques menaceraient quelque 40% des emplois. Donc, autrement plus que chez Nestlé France.
Ceci repose la question de l’indépendance du secteur public par rapport aux intérêts privés.
Pour en revenir aux fontaines cigaloises, c’est à grands coups de massue préfectorale, qu’on impose des restrictions d’eau, alors que l’eau de nos fontaines est non seulement gratuite mais qu’elle pourrait être meilleure qu’ailleurs.
Alors, qu’attendons-nous pour en réhabiliter l’adduction et protéger les sources du Mas d’Icard ?
- Wei Min et al (Columbia university, NYC)
- Patagonia : entreprise réputée pour ses laines polaires faites à base de PET recyclé.
- Sources Alma : principales marques.
- Nestlé : Perrier, Hépar, Vittel, Contrex, St-Yorre, San Pellegrino (non exhaustif)
Illustration :
Le rapport volume / surface de l’enveloppe explique, en partie, pourquoi on a découvert plus de nano particules dans la bouteille Vittel Kids qu’ailleurs. En extrapolant le raisonnement à tout ce qui est petits conditionnements, on comprend que ce soit également le cas pour tout ce type de stratégies, à la base financière.
La surface de l’enveloppe renvoie également à la question des déchets et à la pollution occasionnée.
Jeroen van der Goot février 2024