Abattage des arbres de St-Hippolyte du Fort : jusqu’où ira-t-on ?
Avant les travaux de requalification de la Place de la Canourgue – en 2016, l’été cette dernière se devinait par sa verdure et était marquée par l’ombre bienfaisante de celle-ci. Depuis, au moins cinq platanes adultes y ont été abattus et leur emplacement recouvert de places de stationnement.
La Place du 8 mai 1945 compte quant à elle six arbres en moins qu’en 2009.
Étant donné le chancre coloré détecté au droit de quelques platanes Allée du Vidourle, plusieurs sujets y ont été abattus également. Á voir la chaussée rapiécée et aussitôt envahie par la voiture automobile, on comprend que la messe y est dite, également.
Au Plan, à l’insu de tous et au défi des autorités préfectorales, la municipalité a procédé à l’abattage voire la transplantation coûteuse et incertaine de 10 platanes.
Sachant que la municipalité n’a pas souhaité faire diagnostiquer (1), voire identifier, les platanes longeant lesdites routes départementales, on comprend qu’il convient d’être vigilant au niveau d’une sortie Route d’Alès.
Á voir les anciennes cartes postales, on comprend que la municipalité actuelle n’est pas la première à ainsi défier les arbres et ignorer leurs bienfaits.
Le bourg ayant été créé au moment d’un refroidissement climatique, il est de notre devoir de l’adapter au réchauffement actuel. Afin d’enrayer les conséquences, tant en termes de comportement thermique du bourg que du confort climatique qui y règne, il nous faut rapidement réfléchir à une charte de l’arbre – et de végétation en général.
Dans le cadre de la politique dite Centre-bourg, les partenaires institutionnels (2) ont engagé une équipe pluridisciplinaire afin de nous définir une feuille de route. Pour le Plan, leurs préconisations vont avant tout dans le sens d’une étude paysagère. A en juger du remplacement de 10 platanes par autant d’érables de Montpellier (3) et d’une imperméabilisation systématique des sols par du béton, on comprend que la municipalité n’a absolument pas été à la hauteur de ce dossier important.
Pour ce qui est du débroussaillage au périmètre de la ville, il convient de mener une véritable réflexion quant à comment raisonnablement gérer la question, en particulier là où il touche les zones boisées. Á lire un courrier du maire daté du 17 novembre 2023, on comprend qu’il ne suffit pas de simplement relayer des consignes préfectorales – dont on se soucierait tout à coup.
- En mars 2022, l’ONF a produit un diagnostic de 230 arbres cigalois.
- Région Occitanie, DREAL, Préfecture du Gard
- Les érables de Montpellier ne dépassent pas 10 mètres de hauteur, alors que le platane commun hybride, dit platanus acerifolia, peut en atteindre plus de 35.
Jeroen van der Goot décembre 2023