de Saint-Hippolyte du Fort et d'ailleurs
Les 15 Fontaines de St-Hippolyte

Cité aux 40 fontaines

St-Hippolyte du Fort - la cité aux 40 fontaines.

Chaque cité a ses secrets et ceux de Saint-Hippolyte sont nombreux. Une fois passée la dissuasive barrière de tôle et de béton décrépi, on entre dans un centre-bourg encore à peu près authentique.

Les plus beaux joyaux du cœur historique y sont aujourd’hui soit cachés, soit livrés à un abandon affligeant, voire défigurés par des ouvrages contemporains tels que poste de transformation électrique ou encore toilettes publiques – ce auquel il faut ajouter la consternante invasion de l’automobile.

Les treize fontaines, dont pourraient se targuer les cigalois, sont disposées le long de deux, voire trois, réseaux, plus ou moins livrés à l’abandon. Ceux-ci ont eu pour source respectivement celle du Pie del Mar, ladite Source, sur la route de Cros, et celle du Mas d’Icar. De ces fontaines, la plus ancienne est vraisemblablement celle située au faubourg de l’église, suivie de près de celle située au droit du jadis principal nœud routier, autour duquel s’est constitué le faubourg de Croix-Haute.

Chacune de ces fontaines publiques fonctionnant en circuit ouvert, se posait la question du trop-plein ; ce qui a donné lieu à la notion d’égoutiers voire aussi de sous-égoutiers. A ce titre, les documents d’archives semblent montrer que ces égoutiers et sous-égoutiers sont au nombre de vingt-sept. D’où le titre de cet article.

Cela dit, il faut comprendre que ces fontaines secondaires sont tantôt magnifiques mais se résument aussi parfois à de simples bassins.

A lire les documents d’archives se référant à l’Agal*, la période dite d’étiage est loin d’être un fait nouveau attribuable au dérèglement climatique. Ce qui fait qu’on aimerait pouvoir remettre en cause certaines des contraintes imposées au niveau préfectoral. Effectivement, quel est l’intérêt d’avoir des fontaines si ce n’est de pouvoir en profiter en période estivale ? L’eau n’est jamais perdue puisque qu’elle ne fait que se déplacer voire se transformer (Lavoisier).

Aussi, qu’adviendra-t-il le jour où les pompes de relevage du Mas Baumel (l’unique source d’eau potable aujourd’hui exploitée) seront en berne ?

* L’Agal a fait 2 805 mètres de long, contre seulement 1 800 mètres aux alentours de 1869. Le canal a été partiellement couvert en 1520, puis entièrement couvert au niveau sa partie intramuros entre 1955 et 1957. En termes d’étymologie, le nom du canal provient du mot occitan agal, qui renvoie à aigal, qui veut dire canal ou encore cours d’eau.

Jeroen van der Goot novembre 2023

(A suivre)

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