de Saint-Hippolyte du Fort et d'ailleurs
Le Plan à St-Hippolyte du Fort

Le Plan cigalois – 6

Les dieux sont tombés sur la tête.

Á la surprise générale, dix arbres ont été retirés du Plan.

Si l’opération a tardé à se faire, c’est que, en date du 13 avril 2022, j’ai alerté le maire, ainsi que quelques membres du conseil municipal, à propos des arbres incompatibles avec leur projet.

Ce que l’Histoire ne pourra pas retenir, l’intervention ne figurant pas au compte rendu de la dite réunion.

Dérogeant à son mode opératoire habituel, notre édile aurait cependant, finalement, consenti à au moins déposer une demande officielle pour l’abattage de dix arbres.

La réponse à l’hypothétique requête s’étant faite attendre, on a attribué le retard de chantier au Comité du Plan cigalois.

Afin de pouvoir doter le Plan et ses abords de bordures, on n’a pas hésité à entailler le système racinaire des platanes, réputé pour être à fleur de peau. Du fait du fonctionnement naturel de tout arbre, ces blessures vont, à terme, se répercuter au niveau des troncs, sous la forme d’échancrures. Devant une telle opportunité, les insectes ne manqueront pas de dévorer la structure des arbres.

Avec une marée de béton, presque digne d’un sarcophage pour matière radioactive, on comprend qu’on met un terme, définitif, aux cycles de l’eau et des gaz, là où la matière est coulée.

En privant ainsi la végétation, on la compromet. On réduit donc drastiquement tout mécanismes bienfaisants, au niveau des feuilles et du sol naturel.

Le béton a aussi l’un des pires comportements thermiques. Il réfléchit certes les rayons du soleil mais, parallèlement, il emmagasine sa chaleur. Au-delà des effets d’îlots de chaleur, associé aux arbres, il constitue une véritable bombe à retardement.

En termes d’histoire climatique, il est important de réaliser que le Plan a été créé au minimum du Petit âge glaciaire. Depuis celui-ci, les températures n’ont cessé de grimper, sans pour autant qu’on ait adapté nos installations.

Ce que traduit l’actuelle réalisation, c’est que nous ne cherchons pas même à préserver la part de confort qui nous est offerte par la Nature.

La seule part de durabilité de la requalification porte, ainsi, sur l’inconscience collective face à la pourtant alarmante évolution climatique.

Jeroen van der Goot janvier 2024

(A suivre)

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