On aurait dû se méfier. Un parti politique intitulé EN MARCHE portait déjà en lui quelque chose de militaire, sans parler de marche forcée.

Un premier signal au début de la crise sanitaire de 2020 aurait pu nous alerter : le président Macron avait appelé à la « mobilisation » face à l’épidémie de Covid-19. Son « Nous sommes en guerre » est resté dans les mémoires.

Un langage belliqueux pour d’une part, nous soumettre à sa volonté, et d’autre part montrer quel magistral père de la nation il était. Et certes, si certains d’entre nous n’ont pas plié l’échine (en refusant l’obligation du vaccin par exemple), la dictature des vertueux s’est imposée au plus grand nombre.

Deuxième alerte : face à la hausse de l’infertilité, le président de la République a appelé en 2024 à un « réarmement démographique » pour relancer la natalité en France. Et bien que ses propos aient provoqué un tollé au sein des organisations féministes, la vague d’indignation est vite retombée.

Et voilà que tout récemment, le chef des armées – dans un discours guerrier* au 107ème Congrès des maires, assène l’expression « accepter de perdre ses enfants » à la stupéfaction générale. Une prime régalienne de 500 € est accordée in extrémis aux élus – histoire de faire passer la pilule ?

Mais ce coup-ci, on ne marchera pas…

Lady Crossing 23/11/2025

*lire l’article de Jean-Marie DINH dans AlterMidi