de Saint-Hippolyte du Fort et d'ailleurs
St-Hippolyte 2050

Saint-Hippolyte 2050

Qu’adviendra-t-il de notre environnement d’ici trente ans ?

C’est la question que tout bon père de famille doit se poser.

Et pourtant, on ne fait que lire des résultats et des prévisions des plus rassurants, sur fond d’étalement urbain défendu bec et ongle par nos élus, alors qu’aucune action concrète ne semble jamais avoir été proposée.

Qu’adviendra-t-il de notre environnement d’ici trente ans ?

À ce titre, les modélisations climatiques sont pessimistes. Non seulement considère-t-on que des pays comme la Côte d’Ivoire deviendront progressivement invivables, aussi estime-t-on que le pourtour du bassin méditerranéen sera progressivement en crise.

Si c’est effectivement le cas, il est probable qu’il y ait des migrations de populations, à ce jour fortement campées sur des notions de propriété quand ce n’est pas aussi de souche, du fait qu’elles ne sont pas conscientes qu’elles sont, elles aussi, dans la ligne de mire.

À lire, l’accablante (longue) liste de projets portés par la municipalité, mais aussi le rapport de la communauté des communes, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Par simple enchantement, donc, les résultats sont bons voire en cours d’amélioration et, de ce fait, St-Hippolyte serait en plein boum.

Du fait d’une absence de vision globale, et malgré la crise des gilets jaunes, personne ne s’attarde ainsi sur des sujets aussi graves que l’économie locale et ses servitudes. Quant à elle, l’évolution climatique est considérée comme une simple fatalité qui va certainement pouvoir justifier la dégringolade et la déconfiture qui nous guette.

Quantitativement, l’eau n’est considérée qu’au niveau des besoins humains et on se fiche bien des maraichers qui tirent aujourd’hui la langue, alors qu’ils nous nourrissent en produits locaux.

Par ailleurs, on élabore des SCoT sans se poser la question de la limite des ressources disponibles, comme l’eau.

Qualitativement, pas un mot sur les PFAS ou encore la question des plastiques voire de la perte des nutriments des aliments à ce jour acheminés à grands renforts de CO2.

Avec la mise en œuvre d’un projet aussi désastreux que la requalification du Plan, se pose aussi la question des arbres, essentiels en termes de protection solaire.

Comme nous l’avons vu précédemment, les platanes du Plan sont aujourd’hui, a priori, tous compromis du fait des travaux. Par ailleurs, depuis plusieurs mandats municipaux, on retire un à un les arbres du bourg, sans en replanter de manière significative voire réfléchie.

Afin d’amorcer les changements inévitables, il est important d’associer aux décisions de la commune des personnes un minimum visionnaires, informées voire compétentes.

Afin que celles-ci puissent s’exprimer librement dans les débats critiques, il est également nécessaire de mettre de côté les conflits de loyauté voire d’intérêts, qui minent le fonctionnement actuel du conseil municipal.

De la même manière, il est nécessaire de mettre de côté ses propres certitudes afin que nous puissions, ensemble, convenir des politiques à appliquer pour le bien-être des générations à venir, voire déjà vivantes.

L’illustration ci-dessus correspond au travail d’Arthur Sanguet, PhD en Écologie & évolution, à l’université de Genève.

Dans la mesure où il se concentre sur la France, il m’a paru plus intéressant à évoquer que les travaux d’un Camilo Mora (Université d’Hawaï).

Sa réflexion complète montre trois scénarios d’évolution climatique, le plus optimiste n’étant plus qu’un doux rêve.

Étant donné le train où vont les choses, il y a fort à parier que nous soyons désormais engagés dans le scénario le plus pessimiste du GIEC, voire même au-delà.

Jeroen van der Goot 1er mars 2024

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