Aux frais du contribuable.
Les textes de l’Ancien comme du Nouveau Testament n’apportaient pas la moindre critique quant à l’esclavage.
Les penseurs de l’Antiquité, Aristote en tout premier lieu, ont constamment justifié l’esclavage, défini comme « de droit naturel ». Pour ce dernier, un esclave était avant tout un « outil animé ».
Avec le temps, l’exploitation de l’Homme par l’Homme est devenue une véritable industrie.
Hormis les esclaves, les principaux acteurs ne se limitaient pas auxdits négriers. On se doute qu’il ait parallèlement fallu stocker l’argent amassé, le faire circuler et assurer les différentes cargaisons.
Un modèle économique plus sophistiqué voit le jour. À la fin du 19ème siècle, on propose ainsi de compenser le manque à gagner pour le commerce des esclaves coups de milliards (1). La décision revient certes à considérablement rabaisser le pouvoir d’achat mais la conscience collective l’emporte.
Comme on parle d’un argent qu’on n’a pas, on fait naturellement appel aux bons samaritains que sont les banquiers et autres compagnies d’assurance.
L’emprunt étant passé à titre collectif, c’est naturellement le contribuable qui en subit les conséquences, pendant des générations, y associant aussi les descendants d’esclaves.
Comme l’argent n’a pas été versé aux esclaves, leurs descendants demandent aujourd’hui réparation au droit des Etats.
Mais comme les malfrats sont les mêmes que ceux qu’on a encore récemment renfloués (2), là encore à coups de milliards, on est aujourd’hui dans l’embarras le plus total. Ce qui fait qu’on se retourne, une fois encore, vers le dindon de la farce.
Du fait qu’on retrouve des motifs similaires au niveau des secteurs de l’énergie et de la chimie, il faut s’attendre à ce que l’histoire se répète, avec des impacts encore plus graves.
- Montants indicatifs en valeur actualisée en euros.
- Crise financière de 2008.
Jeroen van der Goot février 2024